LE MAL SOCIAL, ses causes, ses remèdes, par Don Sarda y Salvany édition fac-simile de 1890, 3 volumes, 14,5 x 20, 1010 pages (317/417/276) : 70 € L'un des champions de l'antilibéralisme, connu
par son livre "Le Libéralisme est un péché", n'avait jamais vu rééditer son
œuvre en trois volume depuis 1890, pourtant capitale. Voici les sujets abordés : Extraits choisis : Le mal Social, tome I, pp. 129, sq. : commentant la Bulle Humanum genus. Le Maçonnisme n'est pas, ainsi que le pensent quelques-uns, l'athéisme pur, bien que, par une conséquence logique, il conduise jusque-là : la société, ou les individus qui n'ont pas été chrétiens, peuvent fort bien se maintenir dans un certain état d'honnêteté naturelle dont l'histoire nous offre quelques rares exemples, dans l’Antiquité ou dans les pays lointains ; mais une société qui a connu le Christ et l'a ensuite renié, ne peut, par un juste châtiment du Ciel et en vertu des lois inflexibles de la logique, éviter de tomber dans les abîmes profonds de la plus abjecte impiété, du plus répugnant satanisme. C'est ce qu'enseigne 1'histoire et ce que démontre l'expérience de chaque jour... La raison en est facile à comprendre. Celui qui n'a pas connu Jésus-Christ et qui n'a aucune idée de sa Révélation, peut ne pas être chrétien ; ce qui est un mal considérable, mais non le pire de tous les maux. Mais avoir connu ou fréquenté le Christ et sa Révélation, et apostasier ensuite, ce n'est rien moins que la trahison délibéré et volontaire, Il y a entre ces deux états la même différence qu'entre la simple ignorance d'une vérité et la guerre ouverte et déclarée contre cette même vérité. Telle est aujourd'hui la situation de la Maçonnerie, ou mieux, du Maçonnisme… L’objectif du Maçonnisme est l'organisation d'un ordre social sans le Christ ; et, par la force des circonstances, il se voit dans l'obligation d'organiser un ordre social contre le Christ. Il voudrait simplement une société païenne, à la façon de certains peuples de l'antiquité ; mais il aboutit par là même à une société antichrétienne et satanique. Le mal social, II, pp. 134, sq.: Caractère sacré du foyer domestique. Temple de ce sacerdoce. Les parents sont, en quelque manière, revêtus du sublime caractère sacerdotal relativement aux nécessités morales et à la fin suprême des enfants que Dieu a confiés à leur responsabilité, il en résulte, comme première et nécessaire conséquence, que ce qui porte le nom de foyer domestique doit être pour eux, sacré comme un temple. De là découle une condition indispensable que doivent remplir les époux et que nous appellerons la sainteté de la maison. Nous allons donner sur ce sujet quelques développements.Avant que l'enfant naisse, c'est-à-dire avant que vienne faire, pendant quelque temps, partie de la famille terrestre, (il est déjà) une âme que Dieu destine plus tard, mais dans un avenir toujours très prochain, à faire partie de la famille du ciel…Pour l'oiseau, le milieu c'est l'air, pour le poisson c'est l'eau, pour les âmes ce sont les idées saines et les bonnes moeurs. Et comme il y aurait de la cruauté à lancer un petit oiseau nouvellement éclos dans un endroit qui serait privé d'air, ou à jeter des poissons sur un rivage sec et aride, où ils mourraient inévitablement; ainsi il y a une espèce d'assassinat moral à donner le jour à des enfants et à ne pas leur préparer une atmosphère convenable pour que leurs âmes ne s'asphyxient pais et ne meurent pas misérablement. Un foyer saint et chrétien est donc la première condition de la vie pour les êtres spirituels que le père et la mère y introduisent. Le mal social III, pp. 174, sq. : L'apophtegme suivant, que Proudhon lui-même a proclamé, demeurera toujours incontestable : « Etant donnée l'existence de Dieu, le catholicisme est la suprême logique ». Le principe libéral, qui suppose dans l'homme la liberté d'accepter ou de ne pas accepter la révélation chrétienne, selon que se prononce pour ou contre elle le tribunal de la raison libre et indépendante, croule donc sur sa base, en raison de ce qu'il a d'absurde et d'antiphilosophique, et en même temps d'impie et d'antithéologique ; niant le surnaturel dans l’homme naturel. La foi est un acte libre dans le sens que le libre arbitre de l'homme peut l'accepter ou la refuser, comme il peut accepter ou refuser toute autre obligation, mais non dans le sens qu'il n'est pas tenu, lié avant tout par une très-grave responsabilité morale et par une étroite obligation de conscience. C'est en ce sens que le fils est libre d'honorer ou de mépriser son père (…), ou de plonger dans son coeur un poignard homicide. Le parricide ne cessera jamais d'être un crime pour devenir un droit. Un système qui voudrait justifier dans le fils ce prétendu droit, ne sera pas un système, mais une fureur. Et si l'on tentait d'accréditer cette liberté naturelle au nom du naturalisme, elle ne méritera d'autre nom que celui de liberté de fils dénaturé. Telle est la situation dans laquelle se trouvent, par rapport au devoir de la foi envers Dieu, tous les hommes à qui Dieu a daigné se communiquer par le moyen de son Verbe incarné, et Celui-ci par l'organe de sa Sainte Église. Et de même que le manque de respect envers le père est également grave, que le fils se révolte contre des ordres donnés de vive voix, ou contre des ordres transmis au moyen d'un écrit ou d'un messager, ainsi l'outrage envers Dieu est égal, que l'on résiste directement à son autorité immédiate, en renversant la loi naturelle, ou à son autorité déléguée et médiate, en attaquant la loi divine positive, ou simplement la loi ecclésiastique. Toute révolte contre la foi est, en conséquence, un certain athéisme pratique, et tout système basé sur la révolte contre la foi est athée au fond, alors même qu'il proclamerait l'existence de Dieu en phrases plus ou moins sonores. Car ce n'est pas reconnaître le vrai Dieu que de le reconnaître mutilé et considéré seulement sous un certain aspect…On a donc bien raison de dire que le rationalisme et conséquemment le libéralisme sont un athéisme pur. Le monde actuel souffre, languit et se meurt de cette maladie, que nous pourrions appeler l'anémie de la foi, plutôt que la privation absolue de cette foi. |
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