Éditions Saint-Remi LIBRAIRE - ÉDITEUR

Pour la sauvegarde de la littérature catholique
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Voici notre réponse à la lettre d'interdiction de stand des ESR aux journées de la Tradition, par M. l'abbé Loïc Duverger.
Pour lire sa lettre cliquer ici

Sainte Croix du Mont, le 12 septembre 2007

   Monsieur l’abbé,

 J’ai bien reçu votre lettre m’indiquant votre refus d’accueillir de nouveau les éditions Saint-Remi aux journées de la Tradition organisées par vos soins à Villepreux les 6 et 7 octobre prochains, alors que nous sommes venus déjà 3 fois, à la plus grande satisfaction des visiteurs et sans avoir souvenir d’avoir choqué qui que ce soit.

 Permettez-moi cependant de vous indiquer quelques commentaires sur les arguments que vous avancez pour justifier votre décision.

 Vous avez trouvé des prétextes mais sont-ils les vrais ? Ne serait-ce pas plutôt celui de cacher aux regards des fidèles de la Tradition, les livres qui vous gênent et qui condamnent les dérives doctrinales à saveur gallicanes des dirigeants actuels de la FSSPX. Je veux parler non pas des deux publications que vous citez (Virgo-Maria.org et Rore Sanctifica), mais des livres des grands auteurs catholiques approuvés par les souverains pontifes du XIX^è et début XX^è que nous publions massivement et dont vous ne parlez jamais. Donnons quelques noms :

Le Dogme de l’Infaillibilité, et Le Pape est infaillible de Mgr de Ségur (préfacé par Pie IX !) qui expose, si simplement, si clairement, la réalité de ce dogme que nous devons croire pour rester catholique, et que la FSSPX falsifie en en donnant une interprétation gallicane pour pouvoir justifier sa désobéissance envers des pasteurs qu’elle affirme légitimes.

De la Monarchie Pontificale, et Réponses aux dernières objections contre l’infaillibilité de Dom Guéranger.

A quoi sert le Pape, et La peur du Pape, de Mgr Gaume

Du Pape, de Joseph de Maistre

De la prétendue chute du Pape Libère, extraite de l’Histoire de l’Église de l’abbé Darras, où l’on voit que ce sont les gallicans (dont Bossuet), qui se sont servis de ces mensonges historiques orientaux sur le pape saint Libère pour affirmer qu’un pape pouvait tomber dans l’hérésie. Or c’est bien dans la FSSPX (en particulier au séminaire : j’ai fait 4 ans de séminaire) que l’on expose également ces mensonges, et que l’on ose présenter Mgr Lefebvre comme un nouvel Athanase, soit disant excommunié par le pape Libère. Tout cela est faux, les auteurs de la Tradition le disent en masse.

 Je vous pose donc la question : qui dois-je croire ? Mais qui dois-je croire ?!? Tous ces auteurs de la Tradition défendus par les papes, ou les nouvelles doctrines sur l’infaillibilité de la FSSPX qui se présente comme garante de la Tradition ?

 Et qui applique l’ordre de Léon XIII : «arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites la voir telle qu'elle est». L’abbé Celier ou les éditions Saint-Rémi ?

Dans Humanum Genus Léon XIII, n’écrit-il pas :

« Gémissant à la vue des maux et sous l'impulsion de la charité, Nous Nous sentons souvent porté à crier vers Dieu : "Seigneur, voici que Vos ennemis font un grand fracas, ceux qui Vous haïssent ont levé la tête. Ils ont ourdi contre Votre peuple des complots pleins de malice et ils ont résolu de perdre Vos saints. Oui, ont-ils dit, venez et chassons-les du sein des nations".

 Il ne s’agit pas de complots «illusoires» mais d’une réelle organisation d’infiltration et de destruction de l’Église par l’intérieur, comme les auteurs que je réédite l’ont annoncé avec tous les détails, eux qui ont mérité les plus importants encouragements pontificaux,.

Citons quelques titres : La Conjuration Antichrétienne, par Mgr Delassus, Les Infiltrations maçonniques dans l’Église par l’abbé Barbier, La R.I.S.S. dirigée par Mgr Jouin, etc, etc…

 Vous avez une grave responsabilité de cacher (avec votre ami l’abbé Cellier) aux lecteurs des éditions Clovis les ouvrages, si importants, de l’école anti-libérale.

Plusieurs fois j’ai sollicité les éditions Clovis pour proposer à leur catalogue quelques titres des ESR ; ce fut toujours un NON catégorique. L’abbé Cellier a même poussé le vice de publier un livre sur les auteurs anti-libéraux pour dire qu’il était impossible de republier ces livres faute de clientèle, et qu’il était devenu difficile de se les procurer, alors qu’ils sont tous disponibles aux ESR.

Vous préférez consacrer des pages entières à des romans sentimentaux pour jeunes filles, ou a des films DVD scandaleux comme L’homme qui voulut être roi, avec l’acteur corrompu Sean Connery, apologie de la Franc-maçonnerie sous couvert d’aventure et de scène érotique !

 Alors qui mérite des leçons et des reproches ?

 Oui Monsieur l’abbé, par mon dévouement aux éditions Saint-Remi j’espère recevoir de Notre Seigneur le pardon de mes péchés et la récompense qu’Il réserve à ceux qui propagent sa Vérité par les bons livres catholiques. Je me fais un devoir  d’enseigner les ignorants et d’aider ceux qui doutent.

 Toutefois, hormis les deux publications que vous citez, que dites vous des 700 autres titres que j’ai publié et qui font un bien fou à de très nombreux fidèles et prêtres, y compris de la FSSPX. J’ai de nombreuses lettres de remerciements du monde entier pour le bien apporté aux âmes par les auteurs éminents que sont les Mgr Gaume, Mgr de Ségur, Mgr Delassus, Mgr Jouin, les abbés Lémann, le Cal Pie, le père Ayroles, l’abbé Aubry, les Louis Veuillot, l’abbé Maistre, etc…

 Parlons maintenant de Virgo-Maria et de Rore Sanctifica, que vous accusez de «tissu de calomnies gravement diffamatoires, en dénonçant des complots illusoires, en ruinant la réputation d'instituts religieux, d'évêques, de prêtres traditionalistes».

 A mon avis ce reproche correspondrait plus au site honneur.org de sinistre mémoire, site qui a scandalisé à l’époque de nombreux fidèles. On n’est pas sans savoir votre rôle et vos propres responsabilités  dans cette affaire.

 Et ce jugement qui se veut péremptoire, cache votre impossibilité à une réfutation, calme et sérieuse des études qu’ils font. Le crachat n’est pas une réponse.

Et, pour en rester sur le même registre, il faudrait que vous accusiez pareillement votre propre fondateur, Mgr Lefebvre qui disait du Cardinal Ratzinger

« qu’il avait quitté l’Église, qu’il avait apostasié, que Rome était dans l’apostasie, que ce ne sont pas des paroles en l’air, mais que c’est sûr, sûr, sûr ! »,

 Ratzinger qui a donc quitté l’Église, et que vous reconnaissez maintenant comme Vicaire de Jésus-Christ, a magnifiquement piégé la FSSPX avec son dernier Motu-Proprio blasphématoire en mettant au même pied d’égalité la «messe de Luther» et le Saint Sacrifice de la Messe, au grand scandale d’un abbé Aulagnier, votre ancien Supérieur !

Motu-Proprio pour lequel vous avez chanté un Te Deum avec vos fidèles !

Ratzinger, idolâtre mahométan, idolâtre talmudiste, par ses visites et ses prières actives dans les temples des idolâtres, fidèle en cela à son prédécesseur JP II.

 N’avez-vous donc pas entendu Mgr Lefebvre prêcher que «la chaire de Rome est occupée par des anti-christs» avec qui on ne peut pas collaborer, car eux travaillent à la déchristianisation de la société prônant les principes maçonniques de démocratie, de droits de l’homme et de laïcité, tandis que vous vous voulez travaillez à la christianisation de la société ?

Qui est le plus fidèle au combat de Mgr Lefebvre et de La Tradition ? Vous ou moi ?

 Je n’ai donc pas honte au contraire de publier des ouvrages comme Rore Sanctifica et Virgo-Maria qui dénoncent ouvertement les manipulations des ennemis de l’Église (comparons votre analyse du Motu Proprio, paru sur La Porte latine le 10 juillet 2007, avec celles de Virgo Maria !), et qui ont pour but d’ouvrir les yeux à ceux qui n’ont pas peur de regarder la vérité en face.

Mon but, comme le leur, n’est pas de détruire la FSSPX mais d’éclairer les esprits (clercs et fidèles) de ceux qui en ont besoin, pour qu’ils ne s’écartent pas de l’opération de survie du véritable sacerdoce catholique voulue par Mgr Lefebvre.

Je sais combien sont nombreux ceux qui apprécient leurs travaux. Personne ne l’avouera, (tellement la police de la pensée est violente !), mais vous savez bien (et votre comportement le prouve) qu’ils sont les seuls à mériter ce comportement haineux ! Dis-moi qui tu crosses, je te dirai qui tu es !

 Enfin permettez-moi de vous exposer les considérations qui suivent, vous laissant le soin de les méditer comme moi et de faire les comparaisons qui s’imposent :

«Les partisans de la modération libérale semblent parfois ne pas comprendre en quoi consiste le droit de l'homme à la réputation. Tous les théologiens leur apprendront que chacun a un droit absolu â n'être pas calomnié. Quant à l'obligation de taire les défauts réels du prochain, c'est une obligation purement relative, qui cesse d’exister du moment qu'elle est en opposition avec les droits d'un tiers ou l’intérêt de la société. Il est juste de reconnaître que ceux qui oublient le plus facilement cette distinction, lorsqu'elle ne leur est pas favorable, savent s'en souvenir quand le besoin de leur cause l'exige.

«Oserait-on penser que saint Jean Baptiste et Notre-Seigneur Jésus-Christ aient manqué de modération, lorsqu’ils traitaient les pharisiens de sépulcres blanchis et de race de vipères, ou bien soupçonnera-t-on que le disciple bien-aimé, saint Jean, avait oublié l'esprit du Maître, quand il écrivait son Nec ave ei dixeritis ?»

(Le Père Montrouzier, cité par l’abbé Pelletier, Canada, dans Du Modérantisme ou de la fausse modération, bientôt disponible aux ESR et que je vous conseille fortement à lire. Je me permettrai de vous l’offrir.)

 «Cependant telle est l'incroyable et l'inexplicable aberration de certains hommes, nécessairement éclairés, que, sous prétexte de modération et de charité à sauvegarder, ils traitent les écrivains catholiques comme ils ne traiteraient pas plus mal les impies déclarés. Sans apporter et même sans pouvoir apporter de preuves à l'appui de leurs avancés, ils ne se gênent point de les accuser d'être mus par un zèle aveugle et insensé, d’être exagérés, violents dans leur langage, injurieux, outrageants, de provoquer même au schisme par des écrits tendant à détruire les notions de la hiérarchie catholique. Mieux que cela, s'ils n'osent se ruer publiquement contre eux, de crainte de se jeter dans une impasse, ils les persécutent dans l'ombre et ils abusent clandestinement de toute l'autorité dont ils peuvent disposer pour leur nuire et rendre tous leurs efforts inutiles. Ces hommes assurément sont loin, bien loin de se conformer aux instructions de Benoît XIV relativement aux écrivains catholiques». (ibidem)

 «La vérité est seule tolérante et ne persécute jamais personne, elle se borne à empêcher de faire le mal. L'erreur est essentiellement intolérante et dès qu'elle se sent en force, école, parti ou secte, elle tient à manifester sa puissance en supprimant ses adversaires, en les injuriant, surtout en les empêchant de parler. Le droit de parler, très préconisé des libéraux, au point qu'ils l'inscrivent dans la constitution et en font l'élément privilégié du parlementarisme, ne leur paraît acceptable que s'il leur assure les immunités de monologue et empêche toute critique. L'objet qui leur plaît le plus, c'est l'encensoir pour eux, et, pour leurs adversaires, des chaînes ou le bâillon». Mgr Fèvre, Histoire critique du catholicisme libéral, p. 546 (disponible aux ESR).

 Monsieur l’abbé, vous vous demandez «quelles officines sont à la source d'une telle entreprise». Tiens ! je croyais, qu’il n’y avait que des «complots illusoires» !

 Il n’y a qu’un homme catholique, Sapeur-Pompier de profession, marié 4 enfants bientôt 5, qui se dévoue corps et âme sur ses temps libres à cette association St-Remi (sans but lucratif), avec l’aide et le dévouement d’autres catholiques décidés à se battre sans compromission pour le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ dans ce temps d’apostasie générale.

Je ne suis pas commerçant mais éditeur-imprimeur ; je vends donc des livres directement du producteur au consommateur, ce qui ne répond pas à la définition du commerce, qui passe par un revendeur, comme par exemple les éditions CLOVIS, qui revendent des DVD.

Il n’y a donc pas une affaire commerciale, mais une association qui œuvre pour la sauvegarde et la publication de la littérature catholique que la révolution a fait disparaître. Tâche importante à nos yeux, car les livres des grands auteurs du XIX^è, début XX^è, contiennent tout le patrimoine de la pensée catholique des siècles passés, si importants pour comprendre et tenir bon aujourd’hui. 

Inutile de vous dire que votre dernier paragraphe est parfaitement injuste et injurieux : «Mais sans doute, quand il s'agit de vendre, la Fraternité n'est-elle pas si nuisible que vous le proclamez et, qu'en bonne logique libérale, toutes les positions doctrinales cèdent le pas devant le dieu commerce».

 Vous osez dire une chose pareille alors qu’on peut lire de la Fraternité Saint-Pie X  d’aujourd’hui, sur Wikipedia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fraternit%C3%A9_sacerdotale_Saint-Pie_X#Buts.2C_droit_et_organisation

«...Du point du vue du droit français, les autorités de la Fraternité saint-Pie X ont elles-mêmes reconnu ne plus faire partie de l'Église catholique romaine pour pouvoir recevoir les dons et legs testamentaires bloqués du fait du refus de l'Église catholique de les considérer comme membre de ladite Église...»

 La FSSPX d’aujourd’hui est donc sedevacantiste pour recevoir les legs, mais pas pour témoigner de la vérité ! Vraiment l’argent n’a pas d’odeur ! Mgr Lefebvre ne doit-il pas se retourner dans sa tombe ?

 Dois-je vous rappeler aussi la présence du supérieur de district M. l’abbé de Cacqueray aux 50 ans de l’œuvre de l’Étoile, où il a officié en tant que diacre à la messe non una cum du père Raffalli (lui qui était tant apprécié de Mgr Lefebvre !). Quelle approbation magnifique du sedevacantisme, par le Supérieur du District de France, lui qui m’a interdit de faire une vente à la kermesse de l’école qu’il dirigeait il y a quelques années, pour cause de sedevacantisme. Tout cela est bien louche. On peut se poser des questions sur une pareille attitude. Tout à coup, on s’intéresse à l’œuvre de l’Étoile qui sera peut-être bientôt orpheline de prêtre, et l’on est prêt à se compromettre pour obtenir les bonnes grâces du père Raffalli.

 Quand je pense, enfin, que votre frère l’abbé Pierre Duverger a interdit à ma belle-mère d’assister activement à la messe de l’abbé Belmont où nous allons en famille, sous peine de péché mortel, les bras m’en tombent quand je vois l’abbé de Cacqueray officier en tant que diacre à une messe non una cum BXVI !

 Permettez-moi enfin de vous préciser que financièrement parlant, ma venue à Villepreux n’était pas une si bonne affaire comme vous semblez le pensez. En effet les frais de stand, les frais de déplacement et les frais de stock (habituellement je n’ai pas de stock), me sont juste remboursés par les ventes générées à Villepreux. Sans parler de la mobilisation que cela me coûte. Vous comprendrez que votre réflexion sur le «dieu commerce» est vraiment déplacée. Ma venue était motivée par le désir de faire connaître tous ces bons livres aux catholiques fréquentant cette journée. Et en trois ans il y en a eu !

 Voici donc, M. l’abbé, les précisions que j’avais à vous faire concernant votre courrier. Veuillez croire à mon entier dévouement pour la défense du véritable sacerdoce catholique transmis des Apôtres, dont vous êtes l’héritier.

 Bruno Saglio

Editions Saint-Remi