ALLOCUTIONS DE COLLÈGE, par M. l'abbé Emmanuel BARBIER
édition fac-simile, qualité 2, 1 volume 14,5x20, 405 pages  :
25 € 

— Les textes qu’on va lire sont prophétiques. L’abbé Barbier décrit l’affreuse école à laquelle les Français se sont habitués et que voilà sous nos yeux : un enseignement, mieux, une instruction remplacée par la propagande :

— « Je veux bien partir, écrit l’abbé Barbier en 1896. Je consentirai à m'éloigner de vous, mes enfants, en brisant mon cœur et ma vie, pourvu que mon pays veuille vraiment tirer son salut de cet ostracisme dont on le presse de frapper des citoyens libres ; pourvu que le prêtre, en tombant, entraîne avec lui nos oppresseurs victimes de leur propre machination, et que la France bannisse, en même temps que moi, la juiverie cosmopolite, la franc-maçonnerie internationale, et le protestant qui fait chez nous les affaires de l'Angleterre (de l’Amérique ?).

— On est à la veille de la grande année maçonnique et républicaine (1905) où seront spoliées et chassées les Congrégations religieuses, détruites les splendides bibliothèques où les Bons Maîtres ouvraient les âmes au surnaturel. Pas seulement des hommes grands et saints sur la terre et au ciel, mais aussi les grands serviteurs de notre belle langue, qui l’ont formée et façonnée pour signifier ce qui est beau et élevé.

— Ceci au nom de la « liberté de l’enseignement » : la République maçonnique voulait une chose, une seule : tarir les sources qui fécondent les âmes, détruire et laminer.

— Liberté de l’enseignement ?— Qu’est-ce que la liberté ? « La liberté est toujours quelque chose de négatif : c’est l’absence d’obstacle, c’est la volonté non empêchée ». L’intelligence n’y trouvera jamais son compte. C’est pourtant l’un des hochets de la République. Eh quoi ! Si un homme demande à être libéré, il faut  encore qu’il nous dise quel joug pesait sur ses épaules et quelles entraves empêchaient ses mouvements. Or a-t-on jamais vu l’Église juguler ou entraver au nom du Christ ?

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Couverture : Jean Fouquet, Saint Bernard enseignant.