CATÉCHISME DE
PERSÉVÉRANCE,
par Mgr GAUME
Édition fac-simile, qualité 2, 8 volumes, 4734 page, 14,5 x 20 : 240 €
Exposé historique, dogmatique, moral et liturgique de la Religion depuis l'origine du monde jusqu'à nos jours. Ouvrage de référence indispensable dans une bibliothèque digne de ce nom. Présenté de manière très conviviale, avec un résumé question-réponse à chaque chapitre.
Mgr Jean-Joseph GAUME
Mgr Jean-Joseph GAUME fut le neuvième enfant d'une famille patriarcale de
cultivateurs qui, aux plus mauvais jours de la Révolution, avait donné asile aux
prêtres persécutés. Il naquit à Fuans (Doubs), le 5 juin 1802. Il fit ses études
littéraires au petit séminaire d'Ornans et sa théologie au grand séminaire de
Besançon sous la direction de l'abbé Busson, son cousin, dont le père avait été
condamné à la guillotine par le tribunal révolutionnaire de Maîche, le 14
octobre 1793. Ordonné prêtre en 1825, il fut deux ans vicaire à Vesoul. Sur
l'indication de l'abbé Gerbet, Mgr Millaux, évêque de Nevers, le demanda, en
1827, pour professer le dogme dans son grand séminaire et il le nomma chanoine
honoraire. L'abbé Gaume n'occupa la chaire de dogme que durant l'année scolaire
1827-1828. En 1828, il devint supérieur du petit séminaire de Nevers et il
réorganisa avec succès cette maison sous le triple rapport de la piété, de la
science et de la discipline. En 1829, tout en gardant cette charge, il fut
chanoine titulaire de la cathédrale. Le gouvernement français exigea, en 1831,
des supérieurs des maisons d'éducation qui ne faisaient pas partie d'une
congrégation approuvée, le serment imposé par les ordonnances du 11 juin 1828,.
Quoique prêtre séculier, l'abbé Gaume refusa une déclaration que le pouvoir
civil n'avait pas le droit de lui demander, et il quitta le petit séminaire. Il
dirigea dès lors le catéchisme de persévérance des jeunes filles de toute la
ville, oeuvre dont il fut chargé pendant vingt ans. Il initiait ses élèves, dont
le nombre dépassait 300, à la pratique des bonnes oeuvres, et il était lui-même
président de l'oeuvre Saint-François-Xavier pour les ouvriers et directeur de la
conférence de Saint Vincent de Paul. Au cours d'un voyage à Rome en 1842, il
reçut du pape Grégoire XVI, la croix de l'ordre de Saint Sylvestre en récompense
de son dévouement et des services qu'il avait rendus à la religion par ses
ouvrages. Le 19 août 1843, il donna sa démission de chanoine titulaire pour être
vicaire général de Mgr Dufêtre; il eut part à l'administration diocésaine à ce
titre jusqu'en 1852; il démissionna alors en raison de son dissentiment avec le
prélat au sujet des classiques chrétiens. Il avait ouvert la controverse sur
l'abandon des auteurs païens de l'antiquité et il menait campagne avec Louis
Veuillot contre Mgr Dupanloup. Au mois de novembre 1852, l'évêque de Nevers
adressa à son clergé une circulaire dans laquelle il prenait parti contre les
idées de son vicaire général. L'abbé Gaume quitta Nevers, tout en demeurant
chanoine d'honneur de la cathédrale, et se retira à Paris auprès de ses frères,
qui étaient libraires-éditeurs. Le comité ecclésiastique de Pontarlier l'avait
présenté au suffrage des électeurs de l'arrondissement, en 1849, pour la
députation. L'université de Prague lui avait donné le titre de docteur en
théologie, le 28 août 1848; les évêques de Reims, de Montauban et d'Aquila le
nommèrent vicaire général (ce dernier, le 13 juin 1856). Le pape Pie IX l'éleva,
en 1854, à la dignité de protonotaire apostolique ad instar participantium. En
1872, le préfet de la Propagande lui confia la charge de directeur général de
l'Oeuvre apostolique, destinée à venir en aide aux missionnaires. Il mourut à
Paris le 19 novembre 1879. Il fut, toute sa vie, un prêtre pieux et zélé, d'un
caractère bon et affable, très dévoué à l'Eglise et au siège apostolique.