CATÉCHISME SUR LE MODERNISME, d'après l'Encyclique Pascendi Domini Gregis de Saint Pie X

édition originale, qualité 3, 1 volume  14,5 x 20, 203 pages  : 17 €

 

Suivi de l’encyclique Humani Generis de Pie XII et des allocutions de Pie XII aux cardinaux et aux évêques du 31 mai et du 2 novembre 1954.

L'abbé Lemius a decomposé sous forme de questions réponses l'encyclique Pascendi, pour en faciliter sa pleine compréhension. En un temps où le monde est bouleversé par un mauvais vent de revendication d'indépendance, ce serait un malheur que les enfants de Dieu usent mal de leur liberté, s'en faisant, comme beaucoup d'autres, un manteau qui recouvre leur malignité.

Extrait :

PRÉAMBULE

DE LA GRAVITÉ DES ERREURS MODERNISTES

 

D. — Quel est le premier devoir assigné par notre Seigneur au Souverain Pontife ?

R. — S. S. Pie X nous répond " A la mission qui Nous a été confiée d'en haut, de paître le troupeau du Seigneur, Jésus-Christ a assigné, comme premier devoir, de garder avec un soin jaloux le dépôt traditionnel de la foi, à l'encontre des profanes nouveautés de langage, comme des contradictions de la fausse science. "

D. — Cette vigilance fut-elle nécessaire dans tous les âges ?

R. — "  Nul âge, sans doute, où une telle vigilance ne fût nécessaire au peuple chrétien : car, il n'a jamais manqué, suscité par l'ennemi du genre humain, d'hommes au langage pervers[1], diseurs de nouveautés et séducteurs[2], sujets de l'erreur et entraînant à l'erreur. "[3]

D. — Ces hommes, sujets de l'erreur et entraînant à l'erreur, sont-ils plus nombreux aujourd'hui et quel but se proposent-ils ?

R. — "  Il faut bien le reconnaître, le nombre s'est accru étrangement, en ces derniers temps, des ennemis de la Croix de Jésus-Christ qui, avec un art tout nouveau et souverainement perfide, s'efforcent d'annuler les vitales énergies de l'Eglise, et même, s'ils pouvaient, de renverser de fond en comble le règne de Jésus-Christ. "

D. — Pourquoi le Souverain Pontife ne peut-il pas se taire ?

R. " Nous taire, n'est plus de mise, si Nous voulons ne point paraître infidèle au plus sacré

de Nos devoirs, et que la bonté dont Nous avons usé jusqu'ici, dans un espoir d'amendement, ne soit taxée d'oubli de Notre charge. "

D. — Où sont aujourd'hui les artisans d'erreurs ? sont-ils des ennemis déclarés ?

R. — "  Ce qui exige surtout que Nous parlions sans délai, ajoute le saint Pontife, c'est que, les artisans d'erreurs, il n'y a pas à les chercher aujourd'hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent, et c'est un sujet d'appréhension et d'angoisse très vives, dans le sein même et au coeur de l'Église, ennemis d'autant plus redoutables, qu'ils le sont moins ouvertement. "

D. — Très Saint Père, est-ce que ces ennemis cachés, qui angoissent votre coeur paternel, sont parmi les Catholiques ? Les découvre-t-on parmi les prêtres ?

R. — Oui. " Nous parlons d'un grand nombre de catholiques laïques et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d'amour de l'Église, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu'aux moelles d'un venin d'erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l'Église. "

D. — Ces laïques catholiques, ces prêtres, qui se posent en rénovateurs de l'Église, osent-ils attaquer l'oeuvre de Jésus-Christ et la personne même de notre Seigneur Jésus-Christ ?

R. — "  En phalanges serrées, ils donnent audacieusement l'assaut à tout ce qu'il y a de plus sacré dans l'oeuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne qu'ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu'à la simple et pure humanité. "

D. — Mais ces hommes-là seront étonnés d'être rangés, par Votre Sainteté, comme ennemis de la Sainte Église ?

R. — "  Ces hommes-là peuvent s'étonner que Nous les rangions parmi les ennemis de l'Église. Nul ne s'en étonnera avec quelque fondement qui, mettant leurs intentions à part, dont le jugement est réservé à Dieu, voudra bien examiner leurs doctrines, et conséquemment à celles-ci, leur manière de parler et d'agir. Ennemis de l'Église, certes ils le sont, et, à dire qu'elle n'en a pas de pires, on ne s'écarte pas du vrai. "

D. — Pourquoi dites-vous que ce sont les pires ennemis de la Sainte Église ?

R. — "  Ce n'est pas du dehors, en effet, on l'a déjà noté, c'est du dedans qu'ils trament sa ruine : le danger est aujourd'hui presque aux entrailles mêmes et aux veines de l'Église : leurs coups sont d'autant plus sûrs qu'ils savent mieux où la frapper. "

D. — Pourquoi encore sont-ils les pires ennemis de la Sainte Église ?

R. — " Ajoutez que ce n'est point aux rameaux ou aux rejetons qu'ils ont mis la cognée, mais à la racine même, c'est-à-dire, à la foi et à ses fibres les plus profondes. "

D. — Se contentent-ils de trancher la racine de la vie ?

R. — "  Cette racine d'immortelle vie une fois tranchée, ils se donnent la tâche de faire circuler le virus par tout l'arbre : nulle partie de la foi catholique qui reste à l'abri de leur main, nulle qu'ils ne fassent tout pour corrompre. "

D. — Par quels moyens poursuivent-ils leur but ? Quelle est leur tactique ?

R. — "  Tandis qu'ils poursuivent par mille chemins leur dessein néfaste, rien de si  insidieux, de si perfide que leur tactique : amalgamant en eux le rationaliste et le catholique, ils le font avec un tel raffinement d'habileté qu'ils abusent facilement les esprits mal avertis. "

D. — Mais, les conséquences de leur doctrine doivent effrayer et faire reculer ces catholiques et ces prêtres ?

R. — "  D'ailleurs, consommés en témérité, il n'est sorte de conséquences qui les fassent reculer, ou plutôt qu'ils ne soutiennent hautement et opiniâtrement. "

D. — Qu'est-ce qui les rend particulièrement dangereux et plus puissants pour séduire les esprits ?

R. — "  Avec cela, et chose très propre à donner le change, ils montrent une vie toute d'activité, une assiduité et une ardeur singulières à tous les genres d'études, des moeurs recommandables d'ordinaire pour leur sévérité. "

D. — Peut-il y avoir quelque espoir de remède ?

R. — "  Ceci paraît ôter tout espoir de remède, leurs doctrines leur ont tellement perverti  l'âme, qu'ils en sont devenus contempteurs de toute autorité, impatients de tout frein : prenant assiette sur une conscience faussée, ils font tout pour qu'on attribue au pur zèle de la vérité ce qui est oeuvre uniquement d'opiniâtreté et d'orgueil. "

D. — Très Saint Père, n'avez-vous pas espéré de ramener ces égarés ?

R. — "  Certes, Nous avions espéré qu'ils se raviseraient quelque jour ; et, pour cela, Nous avions usé avec eux, d'abord de douceur, comme avec des fils, puis de sévérité, enfin et bien à contre-coeur, de réprimandes publiques. Vous n'ignorez pas la stérilité de Nos efforts : ils courbent un moment la tête pour la relever aussitôt plus orgueilleuse. "

D. — Puisque tout espoir de convertir ces ennemis est perdu, pourquoi donc, Très Saint Père, élevez-vous la voix ?

R. — "  Ah ! s'il n'était question que d'eux, Nous pourrions peut-être dissimuler ; mais, c'est la religion catholique, sa sécurité qui sont en jeu. Trêve donc au silence, qui désormais serait un crime ! "

D. — Il est donc temps de parler ?

R. — Oui. " Il est temps de lever le masque à ces hommes-là et de les montrer à l'Église universelle tels qu'ils sont. "

D. —De quel nom faut-il appeler ces nouveaux ennemis de Jésus-Christ et de la Sainte Église ?

R. — "  Des Modernistes — Ainsi les appelle-t-on communément et avec beaucoup de raison. "


 

[1] Act., XX, 30.

[2] Tim., I, 10.

[3] II Tim., III, 13.

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