DIALOGUES SOCIALISTES, par
Louis VEUILLOT
édition fac-simile, qualité 2, 1 volume 14,5x20, 386 pages : 23
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On est ici comme au théâtre ; Veuillot avait écrit ces pièces vers 1830 ; on s’en était presque moqué à raison, dit-il à peu près, de ce qu’elles peignaient exactement le futur ; en 1872 il n’en a remanié que le style « qui en avait besoin ».
— Il y a dans tout socialisme « quelque chose de déclamatoire et de faux » qui devrait inquiéter davantage partisans et ennemis du socialisme. L’Épilogue qui met en scène « le chef de bande (Mandrin) et le chef de peuple (le Socialiste) », tous deux aux Enfers, a quelque chose de terrifiant : les crimes du second dépassant l’entendement du premier ». Que devrait-on dire aujourd’hui ?
—« Notre principe à nous, socialistes (p. 62, sq.), c'est la négation de tout dogme ; notre donnée le néant. Nier, toujours nier, c'est là notre méthode ; elle nous conduit à poser comme principes, en religion l'athéisme, en politique l'anarchie, en économie politique la non-propriété. Aucun homme donc Instruit et de bon sens, ne serait socialiste ou il ne serait pas sincère ; il faut assurément être inculte pour associer Moyen-âge et ténèbres. On devrait chasser de tels monstres (p. 72) en dehors de toute cause politique. Sous le drapeau socialiste se pressent les malfaiteurs qui ne voient que leur proie dans la société emportée d'assaut.
— « A la tête de l'insurrection chrétienne (p. 198) contre le paganisme socialiste, que l'on voie un paysan, un ouvrier, un bourgeois, peu m'importe. Pourvu qu'il ait la foi et le saint courage qu'exige une telle œuvre. »
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Couverture : Portrait de Louis Veuillot ; au centre portrait du si sympathique Sobelson, alias Radek, né en 1872.