HERETIQUES, par G.-K. CHESTERTON
édition fac-simile, qualité
2, 1 volume 14x20,5, 318
pages : 20 €
— « Je confesse librement, dit Chesterton, toutes les ambitions idiotes du dix-neuvième siècle. J'ai essayé, comme tant d'autres petits garçons solennels, d'être en avance sur mon époque. Comme eux, j'ai essayé d'être de quelque dix minutes en avance sur la vérité. Et j'ai trouvé que j'étais dix-huit cents ans en arrière. J'ai haussé ma voix avec une exagération péniblement juvénile en émettant mes vérités. Et j'ai été puni de la façon la plus appropriée et la plus risible, car j'ai gardé mes vérités, mais j'ai découvert non pas qu'elles n'étaient pas des vérités, mais qu'elles n'étaient pas miennes... Il se peut, le ciel me pardonne, que j'aie essayé d'être original, mais je n'ai réussi qu'à inventer par mes propres moyens une copie inférieure des traditions existantes de la religion civilisée... Je m'ingéniai à trouver une hérésie originale et, quand j'y eus mis les derniers soins, j'ai découvert que c'était l'orthodoxie.
— « Le voilà qui se lance soudain dans une nouvelle bataille et se porte avec fougue contre tout ce qui lui parait malsain, excessif, insincère, contre les superstitions du commun et contre le snobisme des happy few, contre tout ce qui irrite son sens inné du naturel et de l'humain, car il aime la vie, il aime l'homme, il aime la création, d'un amour qui ne les sépare pas et où il puise, comme un vin fort, son énergie et son audace. Dès l'abord, il combat pour le plaisir, par une sorte d'exubérance, de plénitude, de joie de vivre : il s'amuse et amuse le spectateur qui Ne sait pas où il va. Le sait-il davantage lui-même ? » (in Préface, passim).
Couverture : Zoroastre tel qu’on se le représentait au temps de Voltaire