L'ANTISÉMITISME DE SAINT THOMAS D'AQUIN, par M. l'abbé Hippolyte GAYRAUD
édition fac-simile, qualité 2, 1 volume 14,5x20, 378 pages  :
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— Le 12 février  1261 disparaît le duc Henri de Brabant, laissant à sa femme, Alix, le soin de persévérer dans les mesures légitimes « contre les Juifs qui dévorent le peuple ». La Duchesse fait part de son inquiétude charitable à Thomas qu’elle avait rencontré en 1252.

— L’abbé Gayraud ne commente pas seulement ici la correspondance susdite (ESR, Opuscules de s. Thomas III, pp. 467, sq), mais, grâce à la science théologique, il rappelle le Droit de l’Église en matière de sanction de l’usure, des sacrifices de petits enfants, etc.

— « Au temps de saint Thomas d'Aquin, avant et après lui (ch. III), tous les peuples du monde qui les accueillirent déplorèrent aussitôt d’avoir voulu être bienfaisants. »

— « Il faut bien reconnaître, dit M. Emmanuel Rodocanachi, auteur juif*, que les premières persécutions, faites par les païens, furent peut-être les seules qui n'eurent d'autre mobile que la religion, les seules absolument sincères. »

— « Ce n'est pas la religion qui fait les hommes sociables, nous rappelle Saint Thomas, bien qu'elle leur soit très utile pour le bon ordre et le fonctionnement de la société. L'homme est, de sa nature, fait pour vivre en société, et c'est la raison naturelle qui est l'ordonnateur et le législateur premier du corps social. Quant aux croyances religieuses positives, le droit naturel suffit à déterminer certaines conditions au droit de citoyen dans la société, entre autres : la croyance à Dieu et à l'immortalité de l'âme. Qui n'a pas ces croyances ne paraît pas être, en bonne logique, capable de moralité ni, par conséquent, apte au titre de citoyen ». Or c’est bien le cas de la synagogue qui récuse avec persistance ces vérités, déclarant avec B. Lazarre « que le Juif est associable et épris de chaos. »

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*Le Saint-Siège et les juifs, Paris, 1891.

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Couverture : Piéta de Fernando Gallego (vers 190)