LA VIERGE MARIE, PRESENTEE A L'AMOUR DU XXème SIECLE, par M. l'abbé Joseph LEMANN
édition fac-simile, qualité 2, 1 volume 14x20, 609 pages  :
32 € 

— « Jésus nous a donné sa Mère. — A la plus pure des Vierges, Jésus devait sa naissance selon la chair : il a voulu que ses frères lui dussent, à leur tour, leur naissance selon l'esprit ; elle l'avait enfanté pour la terre, elle les enfantera pour le ciel. Il nous la donne lorsqu'elle a atteint toute sa perfection et que, durant trente-trois ans, il a versé goutte à goutte dans son cœur tout l'amour qu'il ressentait.

— « Je suis la Mère de l'espérance sainte... A moi, venez tous.

— « Appliquée à la Sagesse invisible, cette douce parole demandait à sortir de l'abstraction, à se concrétiser dans des yeux, des bras, un sourire et un cœur de mère. Auprès de cette vision sensible et avenante accourraient les vies malheureuses ; les causes désespérées afflueraient à ses pieds. Non seulement les cris et les gémissements de chacun se tourneraient vers elle, mais aussi les calamités publiques et les crises du monde.

— « C'est un fait indéniable et touchant : les crises réclament la femme, réclament une mère. Le Créateur, transformé en juge et en médecin auprès des deux coupables de l'Éden et du genre humain blessé à mort, l'avait statué ainsi, poignant à la sentence une consulte de miséricorde et de salut : « La Femme t'écrasera la tête... guérira de ton venin. » Depuis lors, dans toutes les crises qui survenaient chez le peuple de Dieu ou, même, chez les autres peuples, instinctivement, on cherchait les yeux, les bras, le cœur d'une mère ; on bénissait, on acclamait une Déborah, une Judith, une libératrice ; le foyer domestique, plus favorisé que la chose publique, racontait chaque jour, et chez tous les peuples, ce dont est capable dans les crises le dévouement maternel (pp. 15 & 45).

_________

Couverture : Jos van Cleve Marie & l’Enfant Jésus, vers 1520, détail.