LE DIABLE AU XIXe
SIÈCLE, par le Dr BATAILLE
édition originale, qualité 2, 4 volumes 20,5x28,5, 1943 pages :
120 €
— En ce jour du IIIe dimanche de Carême, il est dit dans l’Évangile que Jésus, notre Divin Sauveur, « chassa le démon muet qui tourmentait un homme ; lequel se mit à parler »…
— Le Dr. Bataille avoue qu’il était épris d’occultisme jusqu’à cette date où il embarqua sur l’Anadyr, paquebot partant pour l’Extrême Orient. Or voici la première étrange rencontre qu’il cite :
— « Docteur, un passager vous demande, lui confie un infirmier ; — Bien, fis-je, j'y vais (le médecin rejoint le malade). J'étais pour l'instant, à mille lieues de me douter de ce que j'allais apprendre et des conséquences qui allaient en résulter pour moi. Il faisait dans la cabine une chaleur insupportable, le sabord étant fermé à cause de la poussière ; on embarquait justement le charbon de ce côté-là, et la roulée des morceaux laissait entendre une musique enragée. Carbuccia (le patient) se tenait la tète des deux mains.
— « Docteur, fit-il en se levant tout à coup, docteur, je suis damné !... Au cours d’une séance de spiritisme on évoqua Voltaire et Luther. A un moment donné, dans le silence de l'obscurité, je vis très distinctement deux silhouettes, comme des ombres, comme des fantômes, apparaître, aller et venir dans la salle au milieu de nous, à peu de distance du sol, sans le toucher.
— « C'est à un prêtre qu'il faut aller confesser cela, c'est à ses pieds qu'il faut vous jeter. » Suivent des témoignages innombrables. (pp. 6-7-20, sq.)
— Le Diable existe de fide, il est très-réel ; non seulement dans la Sainte Écriture, dans les témoignages des Pères, les textes de nos papes jusqu’à Pie XII, mais dans les apparitions, et l’on peut dire que plus les puissants du monde le nient dans leurs journaux, leurs convents maçonniques, plus le Diable se frotte les mains et envoie ses démons à la curée.
— On verra dans Le Diable au XIXe siècle des représentations de possédés, des apparitions publiques de Satan, des phénomènes que recensaient avant le Dr Bataille, le Marquis de Mirville ou le chevalier Gougenot des Mousseaux (v. leurs œuvres aux Éditions Saint-Remi) ; et tant d’autres encore : les saint curé d’Ars était tourmenté par le démon qui, de nuit, brisait les pauvres meubles de son pauvre grenier.