LE GRAND SCHISME
D'OCCIDENT, par M. le Salembier « Les hérésies naissent du schisme logiquement et naturellement. Quand on a répudié l'autorité du magistère infaillible, on conteste bien vite un premier dogme, puis on nie tous les dogmes, enfin on rejette toute vérité. « Si le schisme rompt la communion sociale, l'hérésie vient aussitôt sur ses traces pour rompre la communion doctrinale. L'Angleterre, schismatique d'abord, puis hérétique, nous en donnera bientôt un douloureux exemple ; il en sera de même pour la Russie et pour la Grèce. « Voici que de nouvelles hérésies surgissent, parce que les schismes durent. » Telle est la loi historique et théologique qu’on peut alors formuler à partir de cette étude sur le XIVe siècle. Toutes les épreuves anciennes de l'Église semblent renaître, toutes les crises futures sont en germe au sein de ce malheureux schisme, qui se prolonge pendant près d'un demi-siècle (1378-1418). « Une papauté douteuse est sans autorité, un Sacré-Collège contesté reste sans prestige, les collèges épiscopaux amoindris et méprisés sont impuissants à atteindre leur but pacificateur; certains évêques émettent parfois des propositions étranges au point de vue dogmatique; quelques docteurs, membres d'universités fameuses, approuvent et soutiennent jusqu'à la mort des opinions hérétiques. L. Salembier passim/
Couverture : Saint Vincent Ferrier (« Il semait les miracles sous ses pas », p. 82, sq.) Le Palais des papes en Avignon (maquette), le plus grand édifice gothique qu’on ait construit. |
Catalogue par ordre alphabétique Livres anglais, allemand, espagnol et latin
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