Le Signe de la Croix, par Mgr GAUME

Édition entièrement recomposée, qualité 3, 223 page, 14,5 x 20 : 16 €

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Un mot sur la publication de cet opus­cule et sur le succès inespéré qu'il obtient. Comment nous est venue l'idée de ce li­vre ? Qui a ménagé la circonstance im­prévue à laquelle il doit son origine ? Pourquoi un ouvrage, destiné à réveiller la foi du monde catholique au signe de la croix, paraît-il aujourd'hui, et non deux ou trois siècles plus tôt ? Pourquoi, jusqu'à nous, aucun Pape n'a-t-il eu la pensée d'attacher une faveur spirituelle à cette formule la plus vénérable, la plus ancienne, la plus habituelle de la reli­gion ? Comment, au milieu de tant de sollicitudes, Pie IX a-t-il daigné prêter l'oreille à notre faible voix, et s'est-il em­pressé d'avertir les chrétiens actuels de recourir le plus souvent possible, au signe de la croix, conformément à l'exemple de leurs premiers ancêtres ? Pourquoi, afin de les encourager, a-t-il voulu en en­richir l'usage d'une indulgence double­ment précieuse ?

A toutes ces questions nous ne savions d'abord que répondre. Aujourd'hui la lumière s'est faite. Tout vient à point dans l'Église, car la Providence ne tâ­tonne jamais. Habituée à se servir de ce qui n'est pas, pour confondre ce qui est, elle ne se montre pas moins admirable dans les petites choses que dans les gran­des : Magnus in magnis, non parvus in minimis.

Or, le signe de la croix est l'arme de précision contre le démon. Instruits immédiatement par les apôtres, les premiers chrétiens le savaient. En lutte permanente avec Satan, dans toute la puissance de son règne et la cruauté de sa rage, régulateur des mœurs, des idées, des arts, des théâtres, des fêtes et des lois, maître des autels et des trônes, souillant tout et faisant de tout un instrument de corruption, ils avaient sans cesse recours à l'infaillible moyen de dissiper le charme fascinateur, et de parer les traits enflammés de l'ennemi. De là, l'usage continuel du signe de la croix, devenu pour eux un exorcisme de tous les instants : quacumque nos con­versatio exercet, frontem crucis signa­culo terimus.