MŒURS
ET PRATIQUES DES DEMONS OU ESPRITS VISITEURS DU SPIRITISME ANCIEN ET MODERNE,
par le chevalier GOUGENOT DES MOUSSEAUX
édition originale, qualité 2, 1 volume 14,5x20, 483 pages : 27 €
— « Car le diable est l'une des premières colonnes de la foi. Il est un des grands personnages dont la vie se lie à celle de l'Église; et, sans sa parole, sortie victorieuse de la bouche du serpent son médium, la chute de l'homme ne se fût point accomplie. Sans lui donc le Vainqueur de la mort, le Sauveur, le Crucifié, le Rédempteur ne serait que le plus ridicule des comparses, et la croix une insulte réelle au bon sens. L'enseignement de saint Jean y est formel, écoutons sa parole : « Si le Christ descendit d'en haut et s'incarna dans le sein d'une vierge, ce fut « pour détruire les œuvres du démon » (In hoc apparuit Filius Dei, ut dissolvat opera diaboli.( S. Jean, Ép. I, ch. III, 8)
— « J'ai lu des millions de plaisanteries, écrit Joseph de Maistre, sur l'ignorance des anciens, qui voyaient des Esprits partout; il me semble que nous sommes beaucoup plus sots, nous qui n'en voyons nulle part. »
— « S'abstenir de nous faire connaître à fond ce diable, cet esprit de ruines, ce chef du spiritisme antique dont le premier acte en face de l'homme fut de se faire du serpent, du corps de la brute, un médium parlant ; nous taire sa puissance sur les corps et sur la matière, aussi bien que sur les âmes, et ses actes visibles non moins que ses actes invisibles ; couvrir d'une ombre épaisse ses habitudes d'apparitions hypocritement angéliques et saintes, ou brutalement infernales ; n'accueillir qu'avec le dédain du silence ou les ironies du sourire son pouvoir direct, ou celui qu'il exerce par ses suppôts, c'est-à-dire par les hommes ou par les objets auxquels, à l'imitation de Dieu, que Tertullien appelle « le singe », il prête et communique sa vertu. N’ayons crainte d’inculquer aux nôtres dès l'enfance et jusqu'à l'âge adulte notre foi en ces vérités de tous les siècles. » (in « Causerie, passim)
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Couverture : Jérôme Bosch, La tentation de Saint Antoine, détail ; musée de l’Académie, Lisbonne..