REFUTATION DES
MATERIALISTES ET DES DEISTES, par Saint Alphonse de Liguori
édition fac-simile, qualité 2, 1 volume 14x20,5, 228 pages : 17
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« Les matérialistes soutiennent — écrit Saint Alphonse — que tout est matière, les âmes aussi bien que les corps ; et que cette matière n'a pas été créée, mais qu'elle est incréée et éternelle ?
« Mais, il faut bien considérer que la matière ne se conserve et ne se propage que par le mouvement. En effet, c'est par le moyen du mouvement que vivent et se propagent Ies animaux et les plantes ; c'est encore grâce à lui que nous jouissons du bienfait des planètes, des vents et des pluies. Si ce mouvement vient à cesser un instant, aussitôt les fleuves suspendent leur cours, la mer devient un amas d'eau stagnante, les hommes, les animaux et les plantes restent privés de vie. Or, quelle est la cause de ce mouvement ?
Par lui-même, aucun corps ne peut se mouvoir, parce que la matière est inerte et purement passive ; en outre, c'est un principe admis par tous les philosophes et une chose évidente pour tous, que le corps qui se meut, est mû par un autre agent. Ce dernier moteur ne peut être un autre corps, puisque si aucun corps ne peut avoir le mouvement par lui-même, encore moins peut-il le donner à d'autres. Chaque corps doit donc nécessairement recevoir le mouvement d'un agent qui ne soit pas matériel, mais spirituel. Or, on demande d'où cette matière et ces corps que nous voyons, ont reçu et reçoivent le mouvement ? Est-ce d'ailleurs ou d'eux-mêmes ? Le propos des matérialistes est inconséquent (p. 50, sq).
Les Œuvres de Saint Alphonse ont été approuvées, le 14 mai 1803, par un Décret spécial et particulièrement flatteur de la Sacrée Congrégation des Rites, qui, après l'examen le plus rigoureux, a déclaré qu’il ne s’y trouvait rien qui fût digne de censure : Nihi1 in iis censura dignum repertum fuerit.
Couverture : Thomas Hobbes (1570-1655)
et Barruch Spinoza (1632-1677)
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Livres anglais, allemand, espagnol et latin