ROME PENDANT LE CONCILE, par Louis VEUILLOT
édition fac-simile, qualité 2, 2 volumes14,5x20, 1228 pages  :
70 € 

— Les deux tomes qu’on va lire de Rome pendant le Concile forment un journal de voyage où le comte rendu est presque quotidien sous forme de lettres. Les spectacles rencontrés, celui des « agitateurs anticléricaux, déjà impudents et presque sans frein de l’époque de Cavour », donnent un avant goût de ce que nous appelons aujourd’hui la « Rome occupée »… Triste et terrible mystère ! écrit-il (tome I, p. 126) ».

— Au passage, il rappelle qu’Honorius na jamais failli in fide (pp. 157 & 172, etc.) ; qu’il n’est donc point hérétique. Et encore que l’Église a justement condamné Galilée et l’a « assigné à résidence dans un enviable palais entouré d’enviables jardins, comme un notable déchu pour usurpation de titres ». Que Pascal (pp. 145, sq.) est un grand menteur qui triche dans ses enquêtes provinciales. Que le jansénisme continue de féconder la contre-église à travers le gallicanisme, le naturalisme et la pseudo-science (pp. 195-96, sq.)

— « Vient le moment du concile où sera proclamé le dogme de l’infaillibilité

— « Le moment, je crois, approche où ce qui a été si bien organisé depuis près d'un an pour faire tout au moins avorter le Concile, va donner son résultat. Souvenons-nous du programme des catholiques de Coblentz. Les livres, les brochures, les manifestes isolés et collectifs, les pièces de toutes sortes, officielles et secrètes contre la doctrine de l'infaillibilité, la déclaration des personnages « les plus importants et les plus éclairés, » rien n'a manqué. »

On sait donc que ce dogme éternel a été détesté, le pourquoi de cette détestation, et comment Pie IX a été le grand pape qui rejoint son vrai Maître.

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Couverture : Portrait de Louis Veuillot & la basilique Saint-Pierre de Rome.