TROIS OPUSCULES CONTRE ROUSSEAU, par le comte Joseph de MAISTRE (& MGR DE BEAUMONT & VOLTAIRE)
édition fac-simile, qualité 2, 1 volume 14,5x20, 136 pages  :
12 € 

— Mgr Christophe de Beaumont, archevêque de Paris, est l’auteur du premier opuscule en fac simile que nous présentons sous sa forme originale (1762) ; nous avons pensé que nos lecteurs trouveront quelque charme à la typographie de l’époque. Rousseau – « le souteneur stipendié » dit aimablement Voltaire – abandonna au moins cinq nouveau-nés qu’il eut de Thérèse Levasseur sur le parvis des églises tandis qu’il composait ses traités d’éducation pour Émile d’abord, puis pour Sophie. Ces traits de la vie du « Philosophe » sont indispensables pour visiter le Panthéon de la démocratie qui vaut ce que valent ses héros : tous ont œuvré pour attaquer et détruire ce qui est vrai et beau, tous ont mené une existence de vices, tous avaient une âme de malandrin, aucun n’avait d’ami, d’épouse, d’enfant qui les respectassent. Ils sont les pères du chaos et les complices de la conjuration satanique contre l’homme. Mais leur doctrine ne tient pas l’examen ; c’est ce que montre le troisième opuscule.

— Entre les deux nous avons intercalé quelques pages de la Réponse de Rousseau au Mandement. Le texte est celui de la bibliothèque de Voltaire dont on verra quelques notes marginales très-acérées et la plupart pertinentes ; les loups se mangent entre eux. La Réponse comprend en tout 190 pages, nous n’en présentons qu’une vingtaine pour la curiosité. Cette Réponse est très-connue (à la différence évidemment du Mandement, disparu du catalogue de Garnier) : Flammarion, la Pléiade, Champs, etc. l’éditent couramment.

— Le troisième opuscule est le plus important à nos yeux : c’est la réfutation du Second Discours qui rendit Rousseau célèbre et dont on veut nous faire croire que les idées d’un état de nature idyllique, d’un contrat social originaire, d’une fondation de la propriété peuvent être soutenues en raison… « Jamais, dit le même Voltaire, on n’avait dépensé tant d’esprit à nous rendre bêtes ».

— Joseph de Maistre reprend les spéculations du citoyen de Genève et les réduits au rang de bavardages d’un sot qui ne sait ce qu’il dit. Il voit qu’à l’horizon les Droits de l’Homme ne demandent qu’à naître puisqu’en effet nous sommes entrés dans l’ère des sophistes.

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Couverture : portraits du comte J. de Maistre et de Rousseau.