VIENNE LA ROUGE, par Jérôme et Jean THARAUD
édition originale, qualité 2, 1 volume 14,5x20, 261 pages  :
18 € 

— Ce livre autrefois célèbre des célèbres frères Jérôme et Jean Tharaud (tous deux étaient journalistes) ne sera bien compris que si l’on a lu la description de la malheureuse Autriche donnée par L. de Poncins et J. Tocase dans Israël, destructeur d’Empire (ESR, 2005).

— La description du quotidien viennois nous permet de revivre dans l’ancienne capitale d’Empire, ruinée par la Grande Révolution mondiale : c’est l’entre-deux guerres. Le baron Rothschild possède à lui seul sept fois plus de terre que toute la famille impériale. Par ailleurs, le bolchevisme est en plein travail contre l’humanité européenne.

— « Victor Adler, le père, s’était rendu à Londres pour rencontrer Kissel Mordekkaï, plus connu sous le nom de Karl Marx ; il en était revenu ébloui, disent les frères Tharaud, ce qui se traduit par enragé… « Persuadé que la société où nous vivons est radicalement mauvaise… il faut la changer de fond en comble » (p. 59).

— Bernard Lazarre, connaisseur de la question, dira dans l’Antisémitisme : « Lorsqu’un juif demande asile quelque part, il est bientôt suivi d’une tribu ; l’antisémitisme est en marche ».

— « Le fils de Victor Adler, Frédéric, se rendit malade de haine et, le 20 octobre 1916, en pleine salle à manger du fameux restaurant Meisel und Schadel, il se planta face au comte Schtürh, président du Conseil, « comme devant un animal promis à l’abattoir », et déchargea sur lui son Browning » (pp. 55,sq.).

— A la même époque que les Tharaud, le grand Malynski décrivait lui aussi la geste « du Peuple de Dieu » qui refuse de croire qu’il est déchu. Il faut vraiment lire Malynski pour comprendre notre histoire (ESR, 2005).

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Couverture : Jérôme & Jean Tharaud (caricature parue dans le Petit Parisien) ; Église Saint-Charles de Vienne (fin XVIIe).